Les trois Amériques, là où naissent et circulent nos rêves

Conférences
27 mai 2021

Cette activité au lieu le jeudi 27 mai à 12h00 (HAE).

Cette conférence aborde les trois Amériques selon les perspectives autochtones en rapport aux actuels enjeux de circulation des arts vivants. Découvrons différentes conceptions de territoires de la Terre-Mère, de ceux qui tâchent d’être en osmose avec les écosystèmes vitaux à leur survie. Les défis de la transmission de l’expression humaine persistent, tant au niveau local que vers l’étranger, alors même que les traditions ancestrales se confrontent aux nouvelles technologies. Se faire entendre et s’unir de par le monde mérite qu’on y réfléchisse ensemble.

Guy Sioui Durand - Photo par Ivan Binet.
Conchi León - Photo par Jason Buff.
Vandria Borari - Photo par apoenaphotos.
André Dudemaine - Photo par Mario Faubert.

Animateur
Charles Bender

Depuis sa nomination aux Gémeaux pour son animation sur l’émission jeunesse C’est parti mon tipi, Charles est devenu une présence de plus en plus remarquée sur le réseau de télévision des Premières Nations APTN. Il anime présentement l’émission d’intérêt publique Sans réserve. Dans le passé, Il a été invité à tenir le rôle principal sur la série de fiction, Sioui-Bacon et a été de la distribution de la première saison de la série Mohawk Girls. Sur scène, il collabore avec plusieurs compagnies engagées dont, Teesrie Dunyia, Ondinnok et Tableau d’Hôte. À l’écran, on a pu le voir à titre d’animateur de la série documentaire 8e Feu et plus récemment dans le rôle de Joe Naveau dans la série Eaux turbulentes. Il est co-directeur artistique des Productions Menuentakuan et a signé en 2018 la traduction et la mise en scène de Where The Blood Mixes, texte phare de la dramaturgie autochtone actuelle. Il est membre du conseil d’administration de plusieurs organismes qui défendent et font la promotion des enjeux autochtones au Québec.

Intervenants
Guy Sioui Durand Sociologue (Ph.D) et commissaire en art autochtone

Wendat (Huron), Guy Sioui Durand est un sociologue (Ph.D) et critique d’art spécialiste des arts vivants autochtones en Kanata’ et Kébeq. Performeur et conférencier de renom, il crée des «harangues». Commissaire indépendant, il a orchestré plus d’une vingtaine d’événements et expositions communautaires et internationales, dont le Rassemblement Inter Nations d’art Performance Autochtone (RIAPA) en 2018 à Wendake et Québec, et l’exposition De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves au Musée d’art de Joliette en 2019.

Conchi León Metteure en scène, comédienne, auteure dramatique

Membre du Système National des Créateurs d'Art du Mexique. En tant qu'actrice, elle a participé à plus de soixante œuvres sous la direction de metteurs en scène de renom. Ses œuvres sont publiées par des éditeurs au Mexique, en Espagne et en Argentine. Elle a été récompensée par des institutions nationales et internationales. "Mestiza Power", dont elle est l'auteure, fait partie de l'anthologie didactique du théâtre mexicain et en 2011 elle reçoit la reconnaissance du gouvernement de l'état du Yucatan pour ses cinq cents représentations. Son théâtre a été présenté dans d'importants forums et festivals au Mexique, au Pérou, en Colombie, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Espagne, en Allemagne et aux États-Unis. En 2011, elle a reçu la reconnaissance de la Commission des droits de l'homme du Yucatan pour son travail social à travers le théâtre.

Vandria Borari Activiste autochtone, diplômée de droit, conférencière et céramiste

Vandria Borari est une femme autochtone de la Terre Autochtone Borari Alter do Chão, dans la région de Baixo-Tapajós dans l'ouest du Pará, en Amazonie. Vandria est la première femme autochtone à être titulaire d'un diplôme de droit dans la région de Baixo-Tapajós, dans l'ouest du Pará. Elle est conseillère juridique pour le collectif d'avocats du peuple Maparajuba, un groupe d'avocats du peuple actifs en Amazonie qui se bat pour défendre les droits des peuples de la forêt et de l'eau de la région de Tapajós. Elle fait partie du groupe musical de femmes autochtones "As karuanas", des femmes qui, à travers leur art, chantent pour défendre les rivières et la forêt. Elle transmet le savoir ancestral de son peuple dans la fabrication de la céramique Tapajonic, une tradition de l'argile qui se maintient depuis des milliers d'années en Amazonie.
Ceramista est active dans la défense des droits de l'homme, en particulier les droits des peuples autochtones et la protection de l'Amazonie. En 2019, elle s'est rendue aux Pays-Bas, en Italie, en Suède et en Allemagne pour dénoncer les violations des droits humains en Amazonie et la déforestation de la forêt. Aussi, à l'ONU (Suisse), elle a participé à la Campagne mondiale de la 5e session de l'ONU en faveur d’un traité juridiquement contraignant pour les sociétés transnationales et pour les droits de l'homme.
Elle est l'organisatrice générale de l'exposition d'art autochtone de Tapajós, qui signifie en langue autochtone "MUKAMEESAWA TAPAJOWARA KITIWARA", la plus grande exposition d'art autochtone du Brésil.

André Dudemaine Directeur Festival international Présence autochtone

André Dudemaine (Innu) s’est fait connaître comme réalisateur et animateur culturel, en Abitibi-Témiscamingue (1974-1976) en réalisant plusieurs émissions de télévision diffusées sur le réseau de Radio-Québec (1977-1984). Cofondateur et président de la Semaine de cinéma régional (1975), point de départ du futur Festival International d’Abitibi-Témiscamingue. Réalisateur d’Abijévis, court métrage sélectionné au Festival de Belfort (1986), il assiste Arthur Lamothe pour la réalisation de L’écho des songes (1986-1988). Rédacteur en chef de la revue Terres en vues (1993-1995). À l’université Concordia, il a eu charge du cours First Nations and Film (2000-2001). Au nom de Terres en vues, dont il est directeur des activités culturelles, il accepte : des prix Mishtapew remis par l’Association d’affaires des Premiers Peuples (2001, 2002 et 2003); et le prix Jacques-Couture du rapprochement interculturel (2002) pour le tricentenaire de la Grande Paix de Montréal de 1701. Doctorat honoris causa de l’Université de Montréal (2017) il dirige toujours le Festival international Présence autochtone.